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Art et Cinéma

1 avril 2024

VENDREDI 13 -- S. CUNINGHAM (1980)

Film d'horreur aujourd'hui considéré comme culte et qui finira par donner naissance à sept suites, VENDREDI 13 rend hommage aux meurtres sauvages par arme blanche ; en effet, rien de tel qu'un bon coup de hache dans la tête pour faire passer la migraine ! 😁

C'est aussi l'évocation d'un personnage qui deviendra une des figures célèbres de psycho-killers du cinéma d'horreur : Jason, le mort vivant.

VENDREDI 13 raconte l'histoire d'une équipe de moniteurs qui décide de rouvrir le camp de Crystal Lake, vingt ans après que des meurtres y furent commis. Mais, dans ce cadre bucolique, la mort rôde toujours et va de nouveau frapper de manière à sept reprises...

VENDREDI 13 n'est pas le premier slasher à voir le jour en ce début des années 1980. Il suit en cela l'impulsion donnée par John Carpenter et son HALLOWEEN (1978), puis avant lui, du MASSACRE A LA TRONÇONNEUSE de Tobe Hooper.

Mais il crée un nouveau mythe d'un tueur croquemitaine quasiment invincible. Tout en créant autour de lui une mythologie, une histoire, un fond qui donne corps à son existence. Comme Michael Myers, puis Freddy Krueger, Jason Vorhees marquera les esprits des adolescents des années 80, suscitant en eux peurs et fantasmes, liées aux obsessions liées à l'âge.

Le tout dans une ambiance avoisinant le fantastique, avec des scènes brumeuses où apparaissent seulement une main saisissant une arme, un pied, des bottes, des meurtres montrés en gros plans et amenés par une musique angoissante qui renforce le sentiment de peur et d'effroi chez le spectateur.

Même si, au final, on ne voit pas grand chose, on en voit suffisamment assez pour que ce film nous mettent dans un malaise palpable.

Et c'est là où le réalisateur, Sean Cuningham, est assez fort : c'est de nous amener à nous interroger sur la présence réelle de Jason Vorhees jusqu'au terme, du moins cette révélation finale, qui fait basculer le film dans une autre dimension et laisse la porte ouverte à d'autres (futurs) meurtres.

Au final, VENDREDI 13 reste un classique du cinéma d'horreur. Il continuera de produire son effet malgré son ancienneté, peut-être grâce à une mise en scène efficace qui élude d'emblée toute tentative d'humour. C'est d'abord un film construit comme une enquête avec une énigme à la clef. Il a posé les bases de tous les thrillers et les slashers qui sont venus ensuite.

https://youtu.be/GUh9a5jGWs8

Date de sortie : 11 février 1981 (France)
Réalisateur : Sean S. Cunningham
D'après l'œuvre originale de : Sean S. Cunningham, Victor Miller
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28 février 2022

"Mad Max Fury Road" -- de G. Miller (2015)

Mad Max Fury Road

Max Rockatansky (Tom Hardy) est hanté par un lourd passé qui le pousse à rester solitaire, estimant que c'est là le meilleur moyen pour survivre. C'était sans compter sur une bande qui sillonne la Désolation et qui le capture. Le voilà contraint et forcé d'accompagner, contre son gré, une mystérieuse Imperator Furiosa (Charlize Theron) fuyant la Citadelle où sévit le terrible Immortan Joe qui a juré de la tuer après avoir découvert qu'elle lui a dérobé quelque chose qu'il estime précieux. Enragé, ce Seigneur de la Guerre envoie ses hommes pour la traquer impitoyablement.

Film de SF / Action, aventure dans un univers post-apo sorti le 14 mai 2015 et réalisé par George Miller.

Mon avis:

Trente ans après avoir réalisé ce qui était alors le dernier "Mad Max" (Au-Delà du Dôme du Tonnerre), George Miller reprénd les rênes de cette saga et nous entraîne à nouveau dans une histoire incroyable où les derniers rescapés de l'apocalypse vivent dans un univers hostile.

Toutefois, il s'agit moins d'un récit post-apocalyptique qu'un film d'aventures. Puisque, au final, l'apocalypse a depuis longtemps eu lieu et les derniers survivants du cataclysme sont désormais morts. Nous suivons donc une "nouvelle humanité" descendant de ces survivants qui a grandi dans ce monde de désolation, en s'acclimatant de ce nouvel environnement. Ils ont ainsi créé de nouvelles cultures, de nouveaux systèmes de pensée et de langage, de nouvelles manières de convevoir les rapports humains tout en intégrant la violence, désormais omniprésente. C'est comme si l'humanité revenait à la Nature. Une sorte de redémarrage après un arrêt brutal de la machine. Tel est l'univers du film "Mad Max Fury Road". Chacun des protaganistes n'est plus un survivant comme dans les deux premiers opus. Il y a longtemps que ce stade est dépassé. Ici, nous sommes embarqués à découvrir un nouvel univers et à l'apprivoiser au plus vite. L'action arrive assez tôt dans le film, dès les premières séquences du reste, nous laissant pas de temps pour réfléchir ni pour appréhender ce que l'on est en train de voir. George Miller, avec ce métrage, réussit le tour de force de relancer l'intérêt pour une saga devenue culte et de la moderniser d'un point de vue cinématographique. Intégralement tourné dans le désert de Namibie, ce film retranscrit un monde où désormais ne sévit plus que la Désolation et dans ce cadre où ne sévit que sécheresse et tempêtes de sable, vivent des clans humains se faisant la guerre pour la possession de ressources naturelles ou de femmes. Ce film décrit une nouvelle humanité retournée à l'état de Barbarie. Mais pas à l'âge de pierre. La technologie, aussi primitive soit-elle, est encore présente. On y voit des véhicules transformés, modifiés, qui faisaient les riches heures du second opus et on a sa dose d'adrénaline au vu des scènes de poursuites, toutes aussi intenses les unes que les autres.

Mad Max Fury Road convoi

Le film est d'une beauté incroyable. Dans ses plans, dans ses décors. Une esthétique soignée où le moindre détail est étudié. Rien n'y est bâclé et George Miller s'est attaché à utiliser le moins d'effets numériques possibles, préférant les bons vieux décors naturels. A l'ancienne. C'est propre et dynamique. Le film dure deux heures et l'on ne s'y ennuie jamais. Voilà un métrage qui est un véritable bijou cinématographique dans le genre SF porteur d'un message philosophique et écologique appuyé (surtout à la fin). Pour ceux qui ont grandi avec les grandes heures de Mad Max dans les années 80 comme les nouvelles générations, ce film plaira à tous. Du très bon divertissement.

Un pur chef-d'oeuvre du genre.

 

27 février 2022

"Un Autre Monde" -- Stéphane BRIZÉ (2022)

Un Autre Monde 'affiche)

Dernier film en date du réalisateur Stéphane Brizé, "Un Autre Monde" - sorti le 16 février 2022 - raconte l'histoire de Philippe Lemesle (interprété par Vincent Lindon), cadre d'entreprise, tiraillé par des choix professionnels qui viennent bouleverser sa vie familiale. Philippe Lemesle et sa femme en viennent à se séparer, leur amour devenant trop abimé par la pression subie au travail. Cadre performant dans un groupe industriel, Philippe ne sait plus répondre aux injonctions incohérentes de sa direction. On le voulait hier dirigeant, on le veut aujourd'hui exécutant. Il est à l'instant où il lui faut décider du sens de sa vie.

Mon avis : Un film juste et réaliste qui reflète avec autheticité toute la violence qui peut exister dans pas mal d'entreprises. Un autre monde... avec ses propres règles, ses propres lois, sa machine, implacable, broyeuse d'hommes où le sentiment de compassion n'a pas sa place. Tout cela sous poids sans cesse écrasant de l'invisible "main du marché" qui atomise l'individu et le réduit à n'être plus qu'un pion sans âme.

Ce film est politique. Comme tous les films du réalisateur Stéphane Brizé. Mais non militant. Il dénonce sans dénoncer ; il dresse juste un constat de ce qu'est devenu, aujourd'hui, le monde de l'entreprise ou peut-être ce qu'il est depuis toujours et que nous nous forcions jusque-là à ne pas voir. Il montre des hommes, et des femmes, qui, peu importe leur statut social, leur position hiérarchique, sont pris dans un engrenage où à force de rendre des comptes se déshumanisent totalement devenant des robots au service du seul profit.

Le film est juste et poignant emporté par des acteurs et des actrices d'exception, au jeu sincère et frappe par son réalisme froid et glaçant. Il y a un sentiment permanent d'oppression, de tension, palpable tout au long du métrage. Le film repose sur le rapport de forces et mettra vos nerfs à rude épreuve.

Ce film ne changera certainement peu les choses mais, au moins, aura t-il contribué à éclairer les consciences et ouvrir les yeux de ceux qui ignorent cette réalité ; réalité qui est un enfer pour des milliers de personnes y oeuvrant chaque jour.

21 juillet 2020

"Batman Begins" - la renaissance d'un mythe

Batman Begins affiche

Réalisé en 2005 par Christopher Nolan.

Avec : Christian Bale, Michael Caine, Liam Neeson, Katie Holmes, Gary Oldman, Morgan Freeman.

Le pitch Traumatisé par le meurtre de ses parents, abattus sous ses yeux dans une ruelle de Gotham City, Bruce Wayne part pour un périple à travers le monde. Son but : trouver le moyen d'assouvir sa soif de vengeance et de lutter contre les injustices. In vité à rejoindre la Ligue des Ombres, il préfère finalement rentrer à Gotham et devenir un justicier solitaire... C'est ainsi que naît Batman, l'homme chauve-souris.

 

Ma note : 9/10

Premier film de sa trilogie du Dark Knight, Christopher Nolan revient aux sources du célèbre homme chauve-souris et héros-justicier de Gotham. Avec un casting d'exception, notamment un Michael Caine qui apporte tout son flegme britannique dans le rôle d'Alfred avec un brio extraordinaire. Film qui revient aux sources, disais-je, non seulement des origines de Batman mais aussi du mal qui s'est emparé de Gotham et comment des hommes intègres, au milieu de ce nid à merde, vont se lever pour faire régner l'ordre et la justice dans la ville.

Christopher Nolan se plait à faire durer le suspense, maîtriser ses effets, jouer sur les caractères parfois troublés de ses personnages pour semer le doute dans l'esprit du spectateur. Mais, au final, on s'y retrouve et on comprend alors les enjeux qui sont en cours. Premier d'une trilogie qui ira toujours crescendo, ce "Batman Begins" est un pur chef-d'oeuvre en terme de film de super héros. Un film de super héros qui se prend au sérieux sans sombrer dans l'avalanche de vannes pour faire "tous publics" avec des scènes d'action spectaculaires, des poursuites maîtrisées, des chorégraphies de combat d'exception. C'est bien shooté, l'atmosphère sombre à souhait renforce l'impression de malaise qui enveloppe cette ville où il ne manque qu'un héros pour lui faire retrouver le bon chemin vers la justice.

Plus qu'un retour aux sources, "Batman Begins" est une renaissance. La renaissance d'un mythe. Et le tout bien orchestré entre les mains d'un maître du genre.

A mon sens, l'un des meilleurs Batman, sinon LE meilleur.

 

 

15 novembre 2019

Le Man 66 -- de James MANGOLD (2019)

Le Mans 66

Un film américain réalisé par James Mangold avec, dans les rôles titres, Matt Damon et Christian Bale.

Le pitch : Le Mans 66 est une adaptation du livre Go Like Hell: Ford, Ferrari, and Their Battle for Speed and Glory at Le Mans d'A.J. Baime. Le film s'écarte toutefois de la vérité historique, qu'il revisite pour en faire une histoire à succès.

 

Mon avis :

Un film de bagnoles... oui... mais pas n'importe quelles bagnoles : des bagnoles de légende. La Ford GT 40 qui a remporté pendant quatre années consécutives, de 1966 à 1969, la course mythique des 24 heures du Mans en détrônant Ferrari.

Donc un film qui ravira les amateurs du genre. Des courses automobiles à l'ancienne, des voitures de légende... ça sent le cambouis, on sent l'asphalte qui crisse sous la gomme, on vibre avec les rugissements des moteurs et dès les premières minutes du film, on est porté par un rythme qui nous entraîne tout le long des 2 heures 30 que dure le métrage et que l'on ne voit pas passer. Les scènes de course sont spectaculaires, bien filmées avec de superbes effets de vitesse. Surtout à un moment avec la pluie, ce qui renforce davantage cette impression et plus d'une fois, vous allez vous trouver sur votre siège en train d'écraser un accélérateur imaginaire.

On plonge aussi dans l'univers impitoyable de l'industrie de sport automobile avec les luttes d'argent où le business cohabite souvent mal avec la passion.

Quant à Christian Bale, qui joue le rôle du pilote hors normes Ken Miles, il a des airs de Paul Newman, surtout quand il est montré avec ses lunettes et son casque de course, ou de Steve Mc Queen, acteurs connus aussi pour leurs prestations de pilote.

Non, c'est un film dans lequel on ne s'ennuie pas une seconde. La B.O, très rock des sixties, colle bien à l'atmosphère générale du film. La musique accompagne bien l'action et maintient la tension surtout dans les duels entre pilotes sur la piste.

Très bon film, donc. A condition, bien entendu, de "kiffer" les courses automobiles et les vieilles mécaniques.

Ma Note : 8/10

FORD v FERRARI Trailer (2019) LE MANS 66, Christian Bale, Matt Damon

 

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8 novembre 2019

"Le Traître" -- Marco BELLOCHIO (2019)

Le Traître

Réalisé par Marco Bellocchio avec Pierfrancesco Favino, Maria Cristina Candido et Marco Gambino.

Le pitch : Dans les années 80, la guerre entre les parrains de la mafia sicilienne fait rage. Un membre de Cosa Nostra, Tommaso Buscetta, fuit l'Italie et se réfugie au Brésil. Dans son pays, l'heure est aux règlements de comptes et sa famille est décimée. Lorsque Buscetta est arrêté puis extradé, il décide de rencontrer le juge Falcone afin de lui faire des révélations, trahissant ainsi le serment de la mafia sicilienne.

Mon avis :

Je viens de le voir et moi qui suis un amateur des "films de mafia", je dois dire que j'ai bien aimé. C'est vraiment un film très intéressant. Non seulement il se fonde sur des faits réels mais, en plus, il couvre plus de trente ans d'histoire de la mafia - pardon, Cosa Nostra.

La reconstitution du grand procès de 1986-1987 est le point d'orgue de l'histoire, de même que la confrontation entre Bruscetta et Toto Riina. Juste magistrale. Comme l'interprétation de Pierfrancesco Favino dans le rôle de Bruscetta, que j'ai trouvé fabuleux. La manière aussi de nous faire vivre l'attentat qui ôta la vie au juge Falcone, en 1992, est un point de vue original et bien trouvé. Personnellement, je n'ai pas vu les 2 heures 30 passer ; c'est intense, profond, c'est filmé de manière intelligente et l'on sent, au fur et à mesure, la pression se resserrer puis se détendre autour de Bruscetta, dans l'ordre des événements. L'usage de flash-back est bien dosé et aide à bien comprendre l'histoire.

Si l'on s'intéresse à l'histoire de la mafia, en dehors des clichés habituels et maintes fois rabâchés dans le genre, c'est vraiment un film à voir. Et le voir en VOST c'est encore mieux, ne serait-ce pour entendre le dialecte sicilien et qui, hélas, de nos jours, n'est plus aussi parlé en Sicile.

Enfin, je voudrais aussi mettre en avant l'excellente musique de Nicola Piovani qui rajoute à l'ambiance générale du film, surtout avec ses reprises de vieilles mélodies siciliennes.
Ma note : 9/10

LE TRAITRE un film de Marco Bellocchio, le 30 octobre au cinéma

 

4 novembre 2019

"Joker" -- Todd Philips (2019)

 

Le Joker (affiche)

Alors, oui, j'ai attendu que la hype autour de ce film soit passée (j'ai horreur des effets de mode) pour, finalement, aller le voir.

Ce que j'en pense ? C'est un très bon film. Mais un film dérangeant. 

Le fond de ce film se focalise sur la figure emblématique de l'ennemi juré de Batman. Mais en brossant le portrait d'Arthur Fleck, un homme sans concession méprisé par la société, c'est aussi celui de la société tout entière qu'il dresse.

Tout au long du visionnage, j'ai ressenti à la fois de la compassion et de la répulsion pour ce personnage. Compassion pour un être meurtri, martyrisé, à qui l'on a menti toute sa vie et qui, rejeté de toutes parts, est en quête d'une identité qu'il ne trouvera jamais et répulsion parce que le Joker est manifestement violent et n'hésite pas à commettre des meurtres. Mais même dans la violence de ses actes, on est amené à lui reconnaître des circonstances atténuantes. Et c'est ça qui est assez dérangeant.
Quel parti pouvons-nous prendre avec le Joker ? Est-il du côté du Mal ou est-ce, au final, un incompris, un délaissé, une victime d'une société qui l'a marginalisé parce qu'il ne rentre pas dans les bonnes cases ?

Bref, c'est un film que je n'ai pas fini de me revoir parce qu'il soulève une foule de questions.

Un film qui, de plus, est vraiment en phase avec l'époque que nous vivons aujourd'hui.

Je le mets, sans hésiter, dans la catégorie chef-d'oeuvre.

Ma note : sans hésiter = 10/10 

(interprétation magistrale de Joaquin Phenix et Robert de Niro, toujours aussi monumental. Une mise en scène de qualité et des effets qui collent parfaitement à l'ambiance générale du film)

JOKER - Bande Annonce Finale (VOST) - Joaquin Phoenix

24 octobre 2019

Anthony Pellicano, ce détective qui fit trembler les stars...

Anthony Pellicano

Anthony Pellicano, celui que l’on surnommait "le détective des stars", fut, à la fin des années 2000, inculpé de près de 100 chefs d’inculpation dont des écoutes téléphoniques illégales pour le compte de grands noms du cinéma.

Une affaire qui fit des vagues dans la "Mecque" du 7e Art .
Ainsi, les acteurs Sylvester Stallone, Keith Carradine, Chris Rock et Farrah Fawcett, mais aussi deux des hommes les plus puissants de Hollywood, employeurs présumés du détective: le PDG du studio Paramount Brad Grey et l'ex-PDG de Disney Michael Ovitz ne manquèrent pas d’être éclaboussés par ce scandale: En effet, le détective, depuis son bureau situé sur Sunset Boulevard, travaillait pour le gotha du cinéma et du divertissement.

Ces personnalités furent invitées à témoigner sous serment dans un procès qui s’avéra très embarrassant pour elles.

En fait, cette sordide affaire était symptomatique non seulement du système hollywoodien, mais au-delà de cela, de l'attitude de l’élite américaine, où un succès judiciaire se mesure souvent au salaire des avocats et des intermédiaires.

Anthony Pellicano, qui assurait sa propre défense, ne cessa d’affirmer à propos de ses clients que "leurs problèmes devenaient (ses) problèmes". Ses tarifs se chiffraient en dizaines de milliers de dollars.

Pour un autre observateur de Hollywood, le critique de cinéma Lew Harris, l'affaire Pellicano résulte aussi du secret dont s'entourent les vedettes, notamment face au harcèlement des paparazzi.
22 octobre 2019

"Insomnia" - Christopher NOLAN

Insomnia

"Insomnia" est un film américain réalisé par Christopher Nolan en 2002.

Avec, dans les rôles-titres, Al Pacino, Robin Williams, Hilary Swank, Maura Tierney et Martin Donovan.

Le pitch : "Insomnia" raconte l'histoire de Will Dormer, un policier médiatique, et son coéquipier Hap Eckhart qui débarquent dans une petit ville de l’Alaska afin d'élucider un meurtre particulièrement sordide.

Mon avis :

Remake d’un film norvégien daté de 1998, Insomnia est le lointain cousin de Fargo des frères Coen et la première grande oeuvre d'un jeune réalisateur britannique, Christopher Nolan, et promis à un long avenir dans le cinéma.

Dès le générique, l'ambiance est installée. On sait que l'on aura pas affaire à des héros ordinaires mais à des hommes perdus qui ne savent plus vraiment si leur action est juste ou non, s’ils sont de véritables ordures ou des hommes intègres et honnêtes.
Tout le génie de Christopher Nolan est de multiplier les fausses pistes, délivrer les informations au compte-goutte et jouer sans arrêt avec les nerfs du spectateur.
Quel crime a commis le personnage principal à Los Angeles ? A-t-il tué volontairement son coéquipier ? La jeune fille a-t-elle été victime d’un simple accident ? Autant de questions que l'on se pose lorsque l'on regarde ce film.
Questions pour lesquelles, au final, on a pas de réponses. Puisque tous les protagonistes ont une interprétation différente d'une même réalité et tous devront faire un choix entre la justice ou la survie.

Ici, l'enquête n'est qu'un prétexte. Ce qui intéresse Nolan, c'est le dilemme moral qui travaille ses personnages, prisonniers de leur propre passé.

Et qui de mieux pour retranscrire ces sentiments à l'écran que de faire jouer Robin Williams et Al Pacino, deux monstres sacrés du septième art ?

Au final, Insomnia est un thriller passionnant fondé sur un scénario brillant et servi par trois magnifiques interprétations. Le film par lequel Christopher Nolan fit son entrée dans le cinéma et par la grande porte.

Ma note : 10/10

"Insomnia (2002)" Theatrical Trailer

22 septembre 2019

"Interview avec Dieu" -- Perry LANG (2019)


Interview avec DieuFilm de mystère/comédie dramatique, réalisé par Perry Lang avec David Straithairn - dans le rôle Dieu - et Brenton Thwaites.

"Interview avec Dieu" raconte l'histoire de Paul Asher, journaliste rentré d'un reportage en Afghanistan et qui a du mal à surmonter les séquelles de cette expérience. Son mariage est en perdition et sa foi est mise à l'épreuve, lorsqu'il se voit proposer une interview avec un homme qui prétend être Dieu. Si vous pouviez interroger Dieu, quelles questions lui poseriez-vous ?


Voilà un film en apparence religieux mais qui, au final, se révèle plutôt spiritualiste. Le propos est même très philosophique et doublé d'une auto-psychanalyse du personnage central de l'histoire. Parle-t-il vraiment à Dieu, se pose t-il les questions à lui-même, a-t-il seulement imaginé cet interview et au final s'est-il contenté de trouver toutes les réponses ? Le film joue sur cette ambiguïté et même s'il nous laisse des signes, on ne sait si cette rencontre a réellement eu lieu malgré, toutefois, une fin où les doutes de Paul Asher sont levés à ce sujet.

C'est un film qui interroge, qui étale des foules de question sur la foi, le salut, le libre-arbitre et à chacun de s'en saisir. Bien évidemment, il n'y a pas de scènes d'action, rien de spectaculaire et aucun effets spéciaux. Les acteurs sont excellents et les répliques bien posées et nous amènent à réfléchir par soi-même.

Si vous aimez les entretiens philosophiques sur fond de spiritualité, alors ce film peut vous convenir.

Ma note : 8/10

Interview avec Dieu - Bande-annonce VF (Séances uniques au cinéma les 19 & 22 septembre 2019)

 

 

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